Photos du mois : « Mate toujours, tu ne m’atteins pas » Emma Barthere

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Danseuse : Maria Filali

Avec le retour des beaux jours, la photo du mois refait son apparition.

Photographe basée à Paris, Emma Barthere capte l’essence de corps féminins et de leurs mouvements dans des lieux dépouillés, entre autres des espaces industriels ou abandonnés, dont elle met en lumière la poésie et l’onirisme. J’affectionne notamment les premiers mots de sa biographie : « Née … au pied des montagnes pyrénéennes » : ne sommes-nous pas façonnés par les milieux que l’on habite et où on évolue ? Ne façonnons-nous pas à notre tour nos habitats ? En tous cas, Emma Barthere imprime son imaginaire sur les personnes et les lieux qu’elle prend en photo. Venant du monde du théâtre et des arts visuels, Emma se dit surtout inspirée par son expérience de la scène, malgré son passage à l’école de l’image Les Gobelins qui lui a certes inculqué les rudiments techniques nécessaires : « Je conçois chaque image comme le témoignage d’une mise en scène que l’instant photographique viendrait figer au moment précis où décor et modèle s’accordent et rendent l’essence même de l’histoire. L’avant/après, le off, ce que l’on ne voit pas, se construit au gré de l’imagination du spectateur ».

Photo du mois : Cette immense intimité, elle ne tient qu’à un fil

Compagnie Retouramont. Photo : Sarah Langley.

Cette photo est tirée d’une création de la compagnie de danse Retouramont, basée en France. Il s’agit d’un solo interprété par Olivia Cubero et intitulé « Cette immense intimité ». Des images de la danseuse sont projetés sur le mur et modifiées en temps réel par Fabrice Guillot, le chorégraphe.

Les pièces de la compagnie Retouramont sont verticales et investissent des monuments modernes et historiques, des espaces naturels, des murs, des églises, etc.

Photo du mois : Astronaute en lévitation

Bahar Temiz est danseuse et chorégraphe. Originaire de Turquie, elle partage sa vie entre Istanbul et diverses villes européennes, où elle prend part à des créations et fait des résidences. J’ai rencontré Bahar alors qu’on habitait toutes les deux le troisième étage du 23, rue Pascal à Paris et qu’elle faisait des études en philosophie. Actuellement, Bahar effectue une maîtrise en danse à l’Université Paris 8 (Saint-Denis), se produit comme interprète dans des créations et chorégraphie ses propres pièces. Elle présentera un solo à Bruxelles en décembre, à bon entendeur salut si vous êtes dans les parages…

Photo de la semaine : Amr El Sawah, passionné de danse contemporaine à Alexandrie

Amr El Sawah vit à Alexandrie en Égypte. Il a commencé à prendre des photos il y a huit ans, alors qu’il était guide touristique dans le désert : ses premières images sont de splendides paysages de dunes, souvent dépourvus de toute présence humaine. Peu à peu, Amr s’est établi comme photographe professionnel et a quitté son emploi de guide. Parmi ses projets divers, figurent de fascinantes images macro d’insectes. Mais si Amr travaille sur différentes thématiques, c’est la danse contemporaine qui est son sujet favori, avec sa fille de 4 ans, Maya. Depuis plusieurs années, il photographie la foisonnante scène égyptienne de danse. Amr aimerait aussi explorer avec sa caméra d’autres genres de danse et le théâtre, mais dit préférer la danse contemporaine. : « Ce que j’aime, c’est le plaisir de ressentir le message des danseurs et de le transformer en photo. C’est un très grand défi, puisque je ne peux pas circuler pendant un spectacle et  que je n’ai qu’un seul angle de vue ». Un défi qu’il remporte haut la main. Ses photos sont à la fois oniriques et puissantes, un peu comme si elles libéraient les endorphines des interprètes.

Photo de la semaine : Alison Slattery saisit les corps en liesse sur le vif

Photo : Alison Slattery

Photo : Alison Slattery

Photo : Alison Slattery

Photo : Alison Slattery

Photo : Alison Slattery

Photo : Alison Slattery

Photo : Alison Slattery

« La photographie est le meilleur accident qui me soit arrivé », annonce d’emblée Alison Slattery. Originaire d’Irlande, la jeune femme a roulé sa bosse (et sa caméra) dans une quinzaine de pays à travers l’Europe, l’Asie et l’Amérique du Nord. Vivant aujourd’hui à Montréal, elle est friande de voyages, de gastronomie et de sports : son rêve est de jouer dans l’équipe de football féminin d’Irlande! Avant d’être photographe, Alison était institutrice. Ce n’est donc pas surprenant que son travail comporte des portraits sensibles et espiègles, des chroniques de pérégrinations et d’images prises sur le vif de gens qui s’éclatent en bougeant. Le plaisir semble être son thème principal. Derrière son objectif, elle n’est pas absolument pas externe mais prend part à ce que ressentent ses sujets : « Grâce à la photographie, je peux vivre des expériences que j’aime : passer du temps avec des enfants et les faire rire ; savourer chaque miette d’un excellent repas ; être témoin de ce moment magique qui est la victoire de votre équipe. Y a-t-il quelque chose qu’on ne peut pas vivre avec la photographie? ».

C’est peut-être pour cela qu’elle porte un autre regard sur les yogis que celui qu’on trouve dans les images qu’on trouve dans les magazines léchés (soit des top-models qui se ressemblent dans des vêtemens identiques et très dispendieux, spécialement conçus pour le yoga). Dans les photos d’Alison, on y voit de belles femmes, belles dedans-dehors dans leur dissemblance, qui éclatent de rire en faisant des pauses complexes, qui courent, qui méditent sur le toit d’un immeuble à Montréal, des femmes qui se lancent dans des collectes de fond, des actions communautaires et des tours du monde. Le plaisir est toujours là.

Photo de la semaine : Lisa Graves et les particules dansantes

Photo : Lisa Graves. Performance de Ladybox (Jody Hegel et Hannah Dorozio)

Photo : Lisa Graves. Performance de Ladybox (Jody Hegel et Hannah Dorozio)

Photo : Lisa Graves. Performance de Jody Hegel et Anna Smutny.

Photo : Lisa Graves. Performance de Ladybox (Jody Hegel et Hannah Dorozio)

Il y a deux semaines, les photos de Lisa Graves sur des yogis s’appropriant des endroits emblématiques de Montréal étaient à l’affiche dans la rubrique Photo de la semaine. Lisa fixe aussi sur sa pellicule les personnes qui dansent. Les photographies ci-dessus ont été prises lors d’un événement de support au projet Walk to Greece : Anna et Christina Smutny ont commencé à marcher vers la Grèce leer août, partant de la République tchèque et traversant 7 pays à raison de 30 km quotidiens. Tous les jours, elles donnent gratuitement un cours de yoga. À l’heure qu’il est, elles sont à Budapest!

Avant de s’intéresser à la photographie, Lisa Graves s’est impliquée dans plusieurs projets vidéo avec des danseurs et des chorégraphes. Pour la jeune femme, la photographie ralentit le temps et élargit la vision, lui permettant de créer des moments méditatifs à travers des images : « J’ai commencé par faire de la vidéo, puis j’ai réalisé que je tentais de ralentir le temps. Or, la photo aide à repousser les limites entre le temps, le lieu et la présence. La connexion avec le sujet est fugace et éphémère, il s’agit littéralement d’un arrêt sur image, explique Lisa. En outre, le fait que ce médium soit silencieux laisse une plus grande place au jeu, à l’imagination et à l’interprétation ».

En citant l’ouvrage de photographies de Wim Wender intitulé Once, la photographe évoque l’attitude (einstellung en allemand), soit la manière d’approcher quelque chose ou quelqu’un, en s’accordant à cette personne ou cette chose et en l’absorbant. Pour Lisa, l’attitude ne peut être dissociée de la captation de l’image. Ainsi, Lisa porte une grande affection aux portraits : « Les portraits sont un cadeau, ce sont des offrandes aux personnes qui me touchent. En connectant le photographe aux autres, les portraits absorbent et absolbent l’ego. Entre le photographe et son sujet, il y a uniquement des particules de présence. »

Photo : Lisa Graves. Performance de Jody Hegel et Anna Smutny.

Photo de la semaine : L’ange de Beyrouth

Photo : Mazen Jannoun. Beirut Prints.

Cette image de Mazen Jannoun fait partie d’une série d’impressions limitées dans le cadre du projet Beirut Prints. Créé par David Hury, Beirut Prints présente les images de 13 photographes libanais et étrangers, portant à voir les facettes multiples de la ville de Beyrouth, tant ses aspects sombres et violents que ses dimensions ludiques, poétiques, quotidiennes, cocasses, etc.

Mazen Jannoun vit entre Beyrouth et Rome. Oeuvrant principalement dans le domaine du photojournalisme, Mazen explore par le prisme de son objectif le littoral libanais et les diverses problématiques socio-écologiques qui le caractérisent, s’intéressant aussi aux personnes qui habitent le milieu de vie. Mazen est l’auteur d’un livre intitulé Watercolor – the Lebanese Coast.

Photo de la semaine : Lisa Graves – Yoga dans la ville

Hannah Dorozio, Habitat 67, Montréal. Photo : Lisa Graves.

Dina Tsouluhas, Vieux Port de Montréal. Photo :Lisa Graves

Ces images de la photographe et vidéaste Lisa Graves font partie d’une série sur les professeures de Moksha s’appropriant à travers leur pratique divers endroits emblématiques de Montréal. Depuis 1990, Lisa Graves a collaboré à de nombreux projets vidéo avec des danseurs, des chorégraphes et des vidéastes à Montréal et Winnipeg. Depuis quelques temps, elle se consacre à la photographie comme moyen d’arrêter le temps et d’explorer des moments méditatifs, tout en privilégiant la sérénité.

Ces photographies reflètent avec justesse la manière qu’ont la plupart des personnes de pratiquer le yoga à Montréal, ville où il existe une longue tradition et une grande diversité en la matière, où la pratique est très répandue dans toutes les sphères de la société et où les professeurs de yoga sont souvent des danseurs et créent des initiatives d’action communautaire : dans la ville, en connexion avec le quotidien et les arts vivants, de manière engagée, sensible et ludique.

Photo de la semaine : Barbe bleue de Pina Bausch – 50 ans, 50 images du Goethe-Institut Canada

Barbe-Bleue de Pina Bausch. Photo : Maarten Vanden Abeele. 50 ans, 50 images du Goethe-Institut Canada.

Avec l’aimable autorisation du Goethe-Institut Montréal

Si vous me disiez Allemagne et culture, je penserais : danse, Pina Bausch, Wuppertal, tanztheater, Sasha Waltz, Berlin avec et sans son mur, le Goethe Institut à Beyrouth où je jouais petite et où j’ai vu pour la première fois Café Muller de Pina Bausch alors que je courais dans les allées d’un vernissage, le Goethe Institut à Montréal où j’ai vu tant de films et fait une des mes premières présentations de chercheure hors université, l’Orient Institute, merveilleux centre de recherche allemand à Beyrouth avec sa maison traditionnelle ottomane et son petit jardin… Je penserais à Lali Puna, à C-drik Kirdech,  à Fatih Akin, aux Ailes du désir de Wim Wenders, à Tom Tykwer, au film the Edukators, à Daniel Brühl… Tous les bons amis que j’ai à Berlin et à Cologne me viendraient à l’esprit, car les belles choses se partagent.

Et vous, à quoi pensez-vous? Montréalais, vous rappelez vous de Günter Grass à Toronto, de Wim Wenders à Montréal, de Pina Bausch à Ottawa?

À l’occasion des 50 ans du Goethe-Institut Canada, celui-ci expose 50 images pour souligner les temps forts des échanges culturels canado-allemands : spectacles, manifestations, rencontres, images d’albums-photos privés, tranches de vie, etc.

Cette image, la photo 13, est un extrait du spectacle Barbe-Bleue de Pina Bausch, créé à l’opéra de Wuppertal en 1977. Présentée à Toronto en 1984 avec le soutien du Goethe-Institut Canada, cette pièce a tourné sur deux continents, dans sept pays et douze villes. La danseuse écoute lors de la prise un enregistrement de l’opéra « le Château du duc Barbe-Bleue » de Béla Bartòk.

D’autres textes sur Pina : ici et ici.

Photos de la semaine : Bruissements rouges

Série L’O. Photo : Engram (Joanna Andraos et Caroline Tabet)

Série L’O. Photo : Engram (Joanna Andraos et Caroline Tabet)

Prises dans la gare de train désaffectée de Mar -Mikhaïl à Beyrouth, ces deux images font partie d’une série intitulée L’O  (2005) du duo libanais Engram, composé des deux photographes plasticiennes Joanna Andraos et Caroline Tabet. Engram travaille sur des séries photographiques et des installations réunissant les supports photo et vidéo, parfois alliées à une composition sonore.

Provenant du grec en  (dans) et gramma (écriture), le terme engramme désigne la trace mnésique (en relation à la mémoire) d’un événement antérieur dans les circuits nerveux du cerveau, qui peut ressurgir à tout moment et affecter notre quotidien. Ainsi, le processus de création du duo Engram est ancré dans les thématiques de la mémoire, de l’absence et de la disparition, motivé par « le besoin de garder des traces, traces de ce qui a été à un moment donné, traces de Beyrouth qui s’efface et se reconstruit sans cesse » (Caroline Tabet). En effet, le paysage beyrouthin change constamment, non seulement à cause des destructions et reconstructions occasionnées par la guerre, mais aussi en raison de l’urbanisation effrénée. Mémoire et destruction sont au coeur du livre de photographies 290, rue du Liban, édité et publié par Engram en 2010.

S’intéressant notamment aux flux humains et aux traces de présence et de mouvements dans des lieux urbains désaffectés, oubliés ou en passe d’être détruits, des lieux où la nature a repris parfois ses droits, Engram explore aussi d’autres villes, comme le Caire, Paris et Byblos au Liban.

Photos de la semaine : Contes Éphémères – La compagnie Kerman vue par Cyril Ananiguian

Compagnie Kerman. Photo : Cyril Ananiguian.

Compagnie Kerman. Photo : Cyril Ananiguian.

Compagnie Kerman. Photo : Cyril Ananiguian.

Compagnie Kerman. Photo : Cyril Ananiguian.

Compagnie Kerman. Photo : Cyril Ananiguian.

Compagnie Kerman. Photo : Cyril Ananiguian.

Photographies : Cyril Ananiguian. http://www.taswir.fr/

Compagnie Kerman (France), création « Contes Éphémères ».

À venir, entrevue avec Sébastien Ly, chorégraphe de la compagnie Kerman.

Photo de la semaine : Épiphyte

Épiphyte de Jonathan Woods

Originaire de Victoria au Canada, Jonathan Woods vit aujourd’hui à Montréal, où il a fait des études en photographie à l’Université de Concordia. Selon ses propres mots, il s’intéresse notamment au spectre de possibilités allant de l’ « apparemment normal » au « supposément absurde » et aux schèmes d’organisation  qu’on retrouve partout, y compris dans le soi-disant chaos.

Jonathan a également une formation en psychologie. Tout au long de ses études de photographie, il a travaillé dans le domaine de la recherche en psychologie. Cela a certainement influencé sa démarche photographique, où il porte un regard incisif et facétieux, imprégné de poésie, sur le rapport humain à l’espace, à soi et aux autres.

Cette photographie fait partie de la série « Si je dirigeais le zoo » (If I ran the zoo, 2009). Dans ce projet, Jonathan se rendait dans les appartements de ses amis ou camarades de classe et réagençait tous leurs meubles, puis introduisait les occupants des lieux dans ces « micro-habitats » éphémères selon des rôles créés in situ en fonction de scénarios improvisés. L’objectif du photographe était de bouleverser le rapport quotidien, routinier et fonctionnel des participants à leur environnement physique.

Le photographe s’est également souvent mis en scène dans des scénarios cocasses. Entre autres projets, il a exploré le mécanisme d’appropriation d’un espace uniforme et neutre (dans la série myIkea Settling in nicely- monIkea s’installer de manière confortable) et la pose photographique prise par les touristes et ses significations ethnologiques et psychosociales (dans la série Surface tension – Tension de surface).

Écrivant de la poésie à l’occasion, Jonathan Woods dessine, fait de l’animation et de la sculpture et est l’auteur d’une bande dessinée du nom de Barton Flats et d’un site d’informations satirique, the Bolds Mudge.

Pickles and ice cream, Barton Flats, Jonathan Woods.

Si vous voulez faire appel aux services de Jonathan Woods en photo, c’est ici.

Photos de la semaine : Mouvement vintage de Francesca Woodman

Photo de Francesca Woodman. Sans titre (série des Anges), Rome, 1977
Impression sur épreuves à la gélatine argentique 7.6 x 7.6 cm
© 2012 George and Betty Woodman

Photo de Francesca Woodman. House #4, Providence, Rhode Island, 1976
Impression sur épreuve à la gélatine argentique 14.6 x 14.6 cm
© 2012 George and Betty Woodman

Photo de Francesca Woodman. Space2, Providence, Rhode Island, 1976
Impression sur épreuve à la gélatine argentique, 13.7 x 13.3 cm
© 2012 George and Betty Woodman

Avec l’aimable autorisation du Musée Guggenheim

Francesca Woodman était une photographe américaine (1958-1981). Le Musée Guggenheim à New York lui a consacré ce printemps une grande rétrospective, plus de trente ans après son suicide à l’âge de 21 ans. L’exposition est organisée par le Musée d’Art moderne de San Francisco.

Née dans un milieu d’artistes, Francesca Woodman commence à prendre des photos à l’âge de 13 ans. En 1975, elle entame des études à la Rhode Island School of Design (RISD), où elle obtient une bourse d’études pour passer un an à Rome, un endroit où elle avait fait un séjour enfant. Rome s’avère être une grande source d’inspiration. Francesca y réalise sa première exposition personnelle. Elle rentre ensuite aux États-Unis. En janvier 1981, paraît son premier livre, Some Disordered Interior Geometries.

Dans son oeuvre, extrêmement complexe et prolifique malgré la brièveté de son existence, Francesca Woodman se penche sur le rapport du corps féminin à l’espace, explorant en particulier l’auto-portrait.

Son sujet de prédilection est elle-même : elle se met en scène et se photographie dans une multitude de lieux. Les endroits les plus chers à son coeur tombent en ruines. Couverts de graffitis ou de papier-peint en lambeaux, leurs murs sont riches de textures et racontent des histoires. Elle intègre souvent des objets dans ces lieux, leur attribuant une signification symbolique ou faisant des allusions à la littérature surréaliste et la fiction gothique dont elle est friande. Son corps est souvent évanescent et fugace, il disparaît et réapparaît derrière des murs et des objets, se volatilise dans un mouvement flou.

Elle est l’un des premiers photographes à capter l’essence du mouvement dans ses clichés et à étudier la relation de la photographie à la performance et à la littérature.

Note : L’effet de transparence n’est pas très visible dans cet article, à cause de limites techniques en ce qui concerne l’intégration des images.

Photo de Francesca Woodman. Sans titre, Providence, Rhode Island, 1976
Impression sur épreuves à la gélatine argentique, 14 x 14.1 cm
© 2012 George and Betty Woodman

Photo de la semaine : Branche à la main

Photo de Shawna Nelles

Originaire du Canada, la photographe et artiste visuelle Shawna Nelles vit et travaille à Mexico. Elle est la directrice générale et cofondatrice DFectuoso Producciones, une compagnie de cirque contemporain : « Ces dernières années, je me suis reconnectée aux arts de la scène avec beaucoup de plaisir. Le théâtre est ma première passion, ma première forme d’expression artistique et de dialogue. Je me rends compte maintenant que ma pratique théâtrale m’a menée vers la photographie et a fondé mon style. Depuis toujours, mon but est  de transmettre des émotions et de relier entre elles nos histoires, qu’elles soient anodines ou significatives ».

 

 

 

Photo de la semaine : Autoportraits chorégraphiques

Tanya Traboulsi est une photographe libano-autrichienne, basée actuellement à Beyrouth. Un de ses thèmes de prédilection est le monde de la musique, entre autres la scène alternative libanaise, dont elle trace un portrait minutieux et intime. Ce triptyque fait partie d’une série d’expérimentations dans une poche de nature à Beyrouth, où la photographe s’est mise elle-même en scène.

Note : La rubrique « Photo de la semaine » de Dance from the Mat présente le travail d’un ou d’une photographe qui s’intéresse au mouvement quel qu’il soit, ou explicitement à la danse, au cirque, au théâtre, et à d’autres expressions corporelles. Les photographes présentés (ées) ont eu la grande gentillesse d’accepter d’être publiés. Certains d’entre eux seront des collaborateurs réguliers, puisqu’ils le souhaitent. Si vous vous intéressez au mouvement par le biais de votre caméra, vous pouvez suggérer une contribution par e-mail.

Photo de la semaine : Reptation verticale ou iconographie d’un attachement au lieu

Photographie de Caroline Tabet. Série Dialogues, avec la danseuse Zeina Hanna.

Cette oeuvre de la photographe basée à Beyrouth Caroline Tabet fait partie de la série Dialogues, un projet de collaboration avec des danseurs qui investissent un lieu et entrent en relation avec celui-ci par leurs corps et leurs déplacements. Chaque série de photographies dépeint une rencontre :  rencontre entre la photographe et le danseur ou la danseuse, rencontre entre le lieu et l’interprète, rencontre entre des mouvements et les creux, les aspérités et l’histoire d’un espace.

Prise en 2010, cette photographie fait partie de la collaboration entre Caroline Tabet et la danseuse contemporaine Zeina Hanna dans un hôtel inachevé au Liban. Nombreux y sont les lieux désaffectés et abandonnés, souvent alors qu’ils étaient en cours de construction, pour cause de manque de budget et de planification de l’aménagement du territoire. Cet hôtel n’existe d’ailleurs plus aujourd’hui : il s’est effondré il y a quelques mois, à cause des intempéries et du manque d’entretien.

Note : La rubrique « Photo de la semaine » de Dance from the Mat présente le travail d’un ou d’une photographe qui s’intéresse au mouvement quel qu’il soit, ou explicitement à la danse, au cirque, au théâtre, et à d’autres expressions corporelles. Les photographes présentés (ées) ont eu la grande gentillesse d’accepter d’être publiés. Certains d’entre eux seront des collaborateurs réguliers, puisqu’ils le souhaitent. Si vous vous intéressez au mouvement par le biais de votre caméra, vous pouvez suggérer une contribution par e-mail.

Photo de la semaine : Suspension inversée

Photographie de Tanha Gomes, actuellement basée à Manaus au Brésil. Série Pénélope. Collaboration avec la danseuse Claire Camus.

Note : La rubrique « Photo de la semaine » de Dance from the Mat présente le travail d’un ou d’une photographe qui s’intéresse au mouvement quel qu’il soit, ou explicitement à la danse, au cirque, au théâtre, et à d’autres expressions corporelles. Les photographes présentés (ées) ont eu la grande gentillesse d’accepter d’être publiés. Certains d’entre eux seront des collaborateurs réguliers, puisqu’ils le souhaitent. Si vous vous intéressez au mouvement par le biais de votre caméra, vous pouvez suggérer une contribution par e-mail.